Est-ce que mon animal souffre? Car il ne se plaint pas…
Ce n’est que récemment que nous attribuons en médecine vétérinaire une plus grande importance à la reconnaissance de la douleur chez les animaux. La douleur est parfois très facile à détecter (l’animal cri ou boite), mais la plupart du temps, non. Quand nous avons mal, nous le disons : « J’ai mal, ça fait mal ».
Une douleur chronique chez quelqu’un pourrait passer inaperçue si elle n’est pas mentionnée. Les animaux, quant à eux, ne se plaignent pas nécessairement lorsqu’ils ont une douleur profonde ou chronique qui évolue depuis longtemps. Souvent ils endurent, essayent de continuer leurs activités malgré la douleur. Bien qu’ils ne se plaignent pas activement, leur qualité de vie peut être sévèrement brimée par la douleur.
Heureusement, nos animaux nous donnent des indices (sans nécessairement le savoir :)). Souvent leur comportement change : ils restent couchés, dorment plus, se cachent, respirent plus rapidement, ont moins d’entrain lors des marches, hésitent à se lever ou se coucher, ne nous accueillent plus à la porte… La présence d’un ou plusieurs de ces signes pourrait cacher une douleur…
L’appétit est aussi un bon indicateur du confort : les nausées ou une douleur (qu’elle soit thoracique, abdominale ou à une patte) peuvent affecter l’appétit de votre pitou ou minou jusqu’à causer une anorexie complète.
Nous pouvons aider nos petites bêtes lorsqu’elles sont en douleur, et moins nous attendons, mieux c’est! Dans certaines conditions, la douleur est légère au début, mais progresse avec la maladie si cette dernière n’est pas contrôlée. Le contrôle de la douleur est plus efficace s’il est initié tôt; car si nous attendons que la douleur soit plus forte, son contrôle risque d’être moins efficace.
Il est important aussi de savoir que les douleurs ne sont pas toutes identiques et que chaque animal ressent et réagit à la douleur différemment. Votre médecin vétérinaire pourra aider votre animal soit avec un médicament ou une combinaison de médicaments et/ou suppléments selon la nature et l’origine de la douleur. Surtout, retenez-vous de médicamenter votre animal avec vos propres antidouleurs et antiinflammatoires formulés pour humains : les conséquences pourraient être très graves.
Un retour aux habitudes normales de votre animal indique souvent un bon contrôle de la douleur : regain d’intérêt pour l’affection, pour le jeu, pour la nourriture (quand l’appétit va, tout va)… 🙂
En tant que médecins vétérinaires, si nous pouvons vous permettre d’offrir à vos petits compagnons une qualité de vie la plus confortable possible, nous sommes heureux!